Lorsque l'on ressent du stress et de l’anxiété liée au travail, on essaye tout.e.s de se dire à nous-même : « Relaxe, détends-toi, relativise, ce n'est pas si important ». Pourtant, il n'est pas si facile de lâcher prise : nous consacrons en moyenne 8 heures chaque jour à notre métier et il est tout à fait normal que cela nous impacte.
Preuve en est : en 2022, les membres et partenaires du collectif G15+ dédié au soutien de l'économie québécoise ont dévoilé il y a peu les Indicateurs du bien-être au Québec (51 indicateurs au total). Le résultat de leur collaboration montre que plusieurs indicateurs de bien-être sont justement liés aux conditions d’emploi des Québécois.es. C'est dire l'importance de travailler dans un environnement de travail sain pour mieux vivre au quotidien.
Oui, mais comment l’évaluer au juste ? Flow vous donne 7 indicateurs pour vous assurer que le milieu de travail dans lequel vous évoluez est sain et participe à votre mieux-être sans impacter votre santé.
1. Vous vous sentez estimé.e pour ce que vous faites
Au travail, la reconnaissance, c’est sacré ! Se sentir reconnu à sa juste valeur a un impact considérable sur la motivation, l'engagement au travail… et le bonheur à le faire. Pour preuve, la reconnaissance fait partie des six indicateurs de bonheur au travail les plus importants d'après l’Indice de bonheur au travail Léger.
Alors, quel est votre ressenti à ce sujet ? Votre gestionnaire et les membres de votre équipe vous remercient-ils régulièrement pour ce que vous faites ? Félicitent-ils vos bons coups, vos belles idées et réalisations ? Avez-vous le sentiment que votre valeur, autant que humaine que professionnelle, est appréciée ?
2. Vos échanges en équipe sont positifs et respectueux
Au travail comme dans la vie, la communication peut tout. Elle décide (pour beaucoup) de notre ressenti sur les choses, de notre façon d’analyser et de vivre ce qui est dit. Entre collègues, entretenir une communication positive et respectueuse est donc essentielle pour avancer dans un environnement sain. Et cela implique un subtil cocktail d’ingrédients : entretenir une écoute active entre tou.te.s, optimiser une compréhension individuelle et collective, un langage approprié, poli et sympathique, sans oublier une bonne gestion des désaccords et contrariétés.
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3. Votre gestionnaire sonde votre ressenti et vos avis (et vous pouvez lui répondre sincèrement)
Chez Flow, nous sommes convaincus que le fait de sonder régulièrement ses employés est non seulement le secret d’une innovation RH réussie, mais aussi l’indicateur d’un milieu de travail ouvert et bienveillant. Plus que jamais aujourd’hui, il y a dans la relation employeurs-employés un grand besoin de communication réciproque, à double sens, et une grande attente d'humanité, d'écoute active, de soutien et de connexion. Et cela passe par le fait de sonder les employé.e.s sur leur ressenti, leur forme, leur état d’esprit, ce qui les motive et ce qui les inquiète.
C’est d’ailleurs ce que revendique Henry Mintzberg – professeur à l'Université McGill – dans son livre « Histoires pour gestionnaires insomniaques ». Ce spécialiste québécois du leadership encourage les dirigeants à se débarrasser d’un mode de gestion sans âme pour tisser de véritables liens de confiance avec leurs talents.
4. Vous pouvez dire « non » sans crainte
Une demande qui tombe juste avant votre fin de semaine ou vos congés ? Une tâche qui s’ajoute à votre liste de missions déjà très chargée ou qui vous met en difficulté ? Par désir de faire ses preuves, par envie de montrer que l’on est un.e bon.ne employé.e, mais aussi par peur de décevoir, nous sommes nombreux.ses à dire « oui » à contre-cœur. Résultat : on se retrouve souvent pris.e d’anxiété, dans une situation inconfortable, qui génère de la frustration.
En interne, le sentiment de sécurité psychologique nous permet justement d’oser dire « non », « j’ai besoin de temps », « j’ai besoin d’aide », « je ne me sens pas à l’aise avec cette tâche » ou même « je me suis trompé.e » sans avoir peur des conséquences. Est-ce bien le cas pour vous ?
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5. Vos horaires sont respectés
Si cela peut sembler être une évidence pour certain.e.s, le fait de pouvoir respecter ses horaires de travail est pourtant le signe d’une gestion saine et efficace dans une organisation. Cela signifie que les équipes et les mandats de chacun.e ont été correctement répartis, que le contrat entre vous et l’entreprise est honoré, respecté des deux côtés.
En cas de période intense, il peut tout à fait arriver qu’un gestionnaire demande à ses talents une aide exceptionnelle avec quelques heures de renfort. Mais cela doit se faire de façon anticipée, dans le soucis de respecter réellement le consentement et les contraintes personnelles des employé.e.s.
6. Votre santé physique et psychologique est préservée
Vous vous couchez en pensant à une contrariété liée au travail ? Vous avez du mal à déconnecter, vous vous sentez stressé.e, vous avez le sentiment que votre travail vous limite dans vos activités personnelles (volume d’heures, stress) ? Que cela impacte votre santé mentale et physique ( fatigue physique et émotionnelle) ? Malheureusement, il arrive souvent que des problèmes de santé soient déclenchés par l’environnement de travail. Il est donc essentiel que le travail préserve au mieux votre hygiène de vie et votre état de santé physique et psychologique.
Le bon signe ? Vous ne pensez pas (ou presque pas) au travail pendant vos journées de repos, vous êtes détendu.e à l’idée de recommencer une autre journée de travail, et quand celle-ci est terminée, vous partez l’esprit tranquille pour prendre du plaisir à vos loisirs, à votre famille, vos proches et vos passions. Si ce n’est pas le cas, parlez-en à votre gestionnaire de façon à ce que cette situation ne s’installe pas dans la durée.
Pensez aussi à consulter les ressources utiles disponibles sur le site du gouvernement du Québec à ce sujet : vous trouverez des guides, des pistes d’actions concrètes et des formations.
7. Votre réalité personnelle est prise en compte
Enfin, au travail, on a longtemps eu le réflexe de taire sa vie privée, ses contraintes personnelles, comme si cela n’avait aucun impact sur notre productivité. Comme si nos sphères personnelle et professionnelle étaient imperméables l’une à l’autre. Pourtant, ce n’est pas le cas et de plus en plus d’employeurs en prennent conscience, notamment depuis notre vécu collectif de la pandémie.
Ainsi aujourd’hui, une plus grande place est donnée au besoin de flexibilité des talents et à leur conciliation travail - vie personnelle. De fait, un environnement de travail sain est aussi un environnement dans lequel votre réalité personnelle est entendue et prise en considération. Un enfant malade, un proche à aider, un rendez-vous chez le médecin, des envies et des passions personnelles à réaliser… La flexibilité est une recette gagnante pour tout concilier, trouver votre rythme et vivre sainement votre vie professionnelle !
Notre recommandation : Vivez l’instant présent mais n’oubliez pas de garder un œil de temps en temps sur vos conditions d’emploi. Comment les vivez-vous ? Votre environnement de travail est-il sain ? Si le vent tourne, prenez vos précautions et abritez-vous. Patientez jusqu’à la prochaine accalmie et avisez si, peut-être, vient le moment opportun de bouger…