Le slow working : travailler moins, mais mieux


Et s’il fallait ralentir pour mieux travailler ? Une chose est claire, notre rapport avec le temps a bien changé depuis le début de la pandémie. En effet, les employé.e.s sont de plus en plus attentifs.ves aux questions liées à la santé mentale et plusieurs entreprises encouragent leurs équipes à ralentir et à déconnecter afin de prévenir le surmenage professionnel . Du point de vue de Diane Ballonad, experte en gestion du temps et en conciliation travail-vie perso, notre relation avec le travail ne changera pas tant qu’on n’aurait pas revu notre perception du temps. Son livre « Slow working: 10 séances d’autocoaching pour travailler moins, mais mieux » illustre parfaitement sa vision du monde du travail qui prône la pleine conscience. Travailler moins, mais mieux est la devise de la nouvelle révolution douce du monde du travail.

Le slow working, quessé ?

Après le slow food, un mouvement initié dans les années 80 par le sociologue et amateur de gastronomie italienne Carlo Petrini, place au slow working !  Si l’écogastronomie amène les consommateurs à revoir l’impact de leur alimentation sur l’environnement et leur bien-être, le slow working, quant à lui, remet en question notre gestion du temps et notre perception de la performance.

Le concept du slow mouvement a également été mis en lumière en 2004 par l’auteur Carl Honoré, suite à la publication de son livre « In Praise of Slowness » . Cet ouvrage résume l’objectif des mouvements cités plus haut (slow food, slow working, slow parenting, etc.) : se défaire de la pression liée à la performance.

Fini les longues to-do-lists, le multitasking et les heures supplémentaires qui s’accumulent au détriment de notre santé mentale et de notre vie personnelle ! Les slow workers veulent travailler moins, mais mieux !

Travailler moins, mais mieux : une solution durable pour contrer les problèmes de santé mentale

Selon un sondage de Robert Half, 33% des travailleurs.euses sont au bord du burn-out et 40% des répondant.e.s ont indiqué le niveau élevé de la charge de travail comme étant la raison principale de cet épuisement professionnel.

Ces chiffres alarmants doivent nous amener à revoir notre mode de travail et notre rapport avec le temps. La pression liée à la performance devrait laisser place à un mode de gestion plus doux glorifiant la bienveillance et la flexibilité et non le nombre d’heures supplémentaires effectuées, les délais serrés et les tâches interminables.

Pour diminuer la charge de travail et contrer le surmenage chez les employé.e.s, le cabinet Robert Half recommande d’établir les priorités, de se concentrer sur les tâches critiques et de ne surtout pas hésiter à déléguer. Le cabinet invite également les dirigeant.e.s à encourager les employé.e.s à travailler moins en prenant des pauses ou plus de congés.

Par conséquent, les mesures flexibles telles que les horaires variables et les congés illimités permettent d’adopter le slow working dans sa routine de travail.  En effet, la flexibilité permet aux travailleurs.euses de ralentir et d’adapter leur emploi du temps à leur niveau d’énergie.

Quelques pistes pour adopter le slow working au quotidien

En résumé, le slow working permet de travailler moins vite, mais intelligemment. Le concept est d’ailleurs lié à la pleine conscience qui nous permet d’améliorer notre concentration et de mieux gérer le stress. Mais concrètement comment introduire le slow working dans notre routine?

  • Prendre des pauses :

RALENTIR est le mot d’ordre des slow workers qui veulent rester performant.e.s tout en prenant soin de leur santé mentale et physique. Plusieurs options s’offrent à nous afin de décrocher sans remords:  pause-café, promenade, sieste, séance de yoga, etc.

  • Les congés illimités :

C’est prouvé ! Les congés illimités permettent non seulement d’améliorer son efficacité, mais aussi de prendre soin de sa santé mentale et physique. Vous n’aurez plus à culpabiliser de prendre une journée de repos pour aller chez le dentiste ou simplement pour prendre soin de vous.

  • Le télétravail :

Moins de temps au transport, plus de temps pour soi ! Le télétravail permet en effet de ralentir et d’éviter le stress lié aux embouteillages et aux transports en général. Et si vous réserviez ce temps pour lire votre magazine préféré, pour savourer tranquillement votre petit déjeuner ou pour bouger?

  • Les heures variables :

Adapter son emploi du temps à son niveau d’énergie et à ses engagements personnels est une façon de ralentir la cadence sans pression. De plus, cette mesure, facile à mettre en place, vous permettra de vous débarrasser des charges psychologiques liées à vos autres responsabilités.

Nous espérons que ces astuces vous permettront de faire un pas vers un mode de travail plus lent axé sur le bien-être et la bienveillance. Tout comme les mesures flexibles, le slow working a pour objectif de prendre soin de la santé mentale des employé.e.s (et des dirigeant.e.s) en les aidant à créer un équilibre entre leur carrière et leur vie personnelle.