Prendre des vacances sans culpabiliser : c’est ok de décrocher


Pour la plupart des «workaholics» passionnés par leur travail et surchargés de responsabilités, prendre des vacances n’est pas si reposant que l’on pourrait croire. Pour plusieurs travailleurs qui s’offrent des périodes de repos laissant derrière eux une montagne de projets non achevés, vacances riment souvent avec culpabilité. Et pourtant, on est tous d’accord pour dire que les congés permettent aux employés non seulement de se ressourcer, mais aussi d’améliorer leurs performances. Parce que mettre nos neurones au repos aide à mieux gérer le stress et encourage à la performance.

Oui, oui, vous avez bien lu : les moments de détente améliorent la productivité au travail. D’ailleurs, plusieurs des études le prouvent ! Une étude de l’Université de l’Illinois démontre que plus les employés prennent des « breaks », plus ils sont productifs.

Et pourtant, selon un sondage publié par Expédia.ca, 53 % des Canadiens ne prennent pas toutes leurs vacances ! La même étude confirme que 70 % des répondants pensent avoir besoin de plus de congés.

Si toutes ces données prouvent que les moments de détente ont un impact positif sur la productivité et l’engagement des employés, alors pourquoi les travailleurs s’en privent-ils ?

 

La peur de perdre son emploi ou de manquer à ses responsabilités 

Selon un article publié dans Harvard Business Review nommé Why Won’t My Employees Admit They’re Going on Vacation? (en français : Pourquoi mes employés ne veulent-ils pas admettre qu’ils partent en vacances ?) et rédigé par Karen Fireston, CEO de Aureus Asset Management, la peur d’être remplacé, le sentiment d’être indispensable au bon fonctionnement de son équipe et la crainte de manquer à ses responsabilités font partie des raisons qui poussent les employés à prendre moins de congés. Ce stress n’affecte pas uniquement l’employé qui le subit, mais également ses collaborateurs, ce qui peut nuire au bon fonctionnement d’un groupe et peut rendre l’environnement de travail toxique.

Karen Fireston, précise dans son article qu’en tant que leader, elle essaie d’encourager son équipe à prendre des pauses et à se déconnecter. Elle rajoute également qu’aucun membre de son équipe ne s’est déjà vu refuser un congé, et ce même pendant les périodes de gros rush. « Nous essayons d’être généreux et flexibles en matière de congés payés, en offrant trois semaines de vacances aux nouveaux employés, qui passent à cinq semaines après douze ans. » Souligne la dirigeante de l’entreprise dans son article publié dans HBR.

 

L’hyperconnectivité au centre des préoccupations

S’il arrive aux «workaholics» de prendre des journées de congé, cela ne les empêche tout de même pas de consulter leurs courriels et de rester en contact avec leurs collègues pour éviter de manquer quelque chose. La peur de manquer à ses responsabilités ou d’être dépassé par les événements au retour des vacances fait que ces travailleurs ont du mal à se détacher des outils de communication.

Selon une étude menée par l’Association américaine de psychologie, lors d’une journée type, 65 % des adultes disent vérifier constamment leur boite courriel et ce même pendant les journées de congé. Le plus étonnant est que, toujours selon la même étude, 65 % des répondants déclarent être qu’il est extrêmement important pour leur santé mentale de se déconnecter ou de faire une « désintoxication numérique » périodiquement.

Ces chiffres nous démontrent la nécessité de se détacher des appareils électroniques pour détendre son cerveau et améliorer son bien-être. En tant qu’employeur, vous pouvez prendre l’initiative de sensibiliser votre équipe au droit à la déconnexion en mettant en place une politique de mieux-être numérique. Par ailleurs, la première chose à faire au sein de son équipe pour éviter que les employés se connectent pendant les périodes de repos est de les encourager à ne plus envoyer de courriels en dehors des heures de travail. Vous pouvez aussi les inviter à se débrancher des plateformes de messagerie collaborative pendant les fins de semaine ou les journées de congé.

 

Créer un équilibre en instaurant des mesures flexibles

West Monroe, une entreprise de consulting américaine, a mené une enquête auprès de 2 000 employés à temps plein pour évaluer leur productivité durant la période des fêtes. L’étude révèle que les employés sont beaucoup plus efficaces pendant cette période. Cette augmentation de la motivation et de la performance s’expliquent par les mesures flexibles mises en place durant cette période : travail à distance, horaires flexibles, etc.

Les mesures flexibles mettent l’accent sur l’importance du bien-être au travail et permettent de construire une relation de confiance entre l’employé et l’employeur. Cet environnement de confiance rendra le sujet des congés moins tabou, ce qui permettra aux employés de prendre des congés sans culpabilité.

En effet, l’étude menée par West Monore révèle que plus de la moitié des employés ne se sentent pas à l’aise pour demander des congés à leur supérieur au cours de la période des fêtes, des périodes connues pour être surchargées dans plusieurs industries.

Il est donc indispensable de créer un environnement flexible basé sur la confiance et le bien-être afin de normaliser les congés.

Bien que les congés soient encore mal perçus par les employeurs, nous devons les normaliser et les rendre accessibles afin de préserver la santé mentale des employés et de leur permettre de prendre du plaisir en travaillant. En tant qu’employés, vous pouvez commencer par éviter de vous connecter sur les réseaux dédiés à votre travail durant vos journées de congé et vos heures de repos.

Et si vous avez besoin de mettre en place des mesures flexibles dans votre environnement de travail, envoyez-nous un courriel à l’adresse info@myflow.ca et inscrivez le code FLEXIBILISEZ MES RH dans l’objet.

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